A la découverte de l’ANGC (Association Nationale des gestionnaires de copropriété)

Grâce à un article publié sur le site mon immeuble.com, site fondé par Isabelle DAHAN, nous avons découvert l’ANGC, Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété présidée par Gilles Frémont qui comprend à ce jour près de 700 membres répartis sur le territoire.

Pour le Président Frémont, la constitution de cette organisation professionnelle résulte du besoin des gestionnaires de copropriété, faisant le constat de ne pas être entendus et représentés , de s’exprimer, d’échanger leur savoir et faire remonter et partager leurs expériences

Cette association se veut,  selon son Vice-Président Jean-Jacques Gay, “représentative de tous les métiers de la Copropriété que sont les directeurs, Comptable, Assistant(e), Inspecteur technique, Gestionnaire contentieux, Gestionnaire sinistres, Formateur, Porteur de carte. Elle est également ouverte aux personnes ayant quitté la profession suite à une reconversion, un départ en retraite ou une période d’inactivité, mais qui restent attachées à ce métier”.

L’association précise le Président Frémont, a pour mission de promouvoir et représenter les intérêts des métiers de Gestionnaires, Comptables et Assistant(e)s de Copropriété et  également de devenir une source d’information influente auprès des instances pour contribuer aux réflexions menant aux futures réformes.

 

I) Pourquoi l’ANGC ?

Pour le Président Frémont: “ les Gestionnaires de Copropriété ont un métier difficile. Nous devons constamment arbitrer des conflits entre copropriétaires, expliquer et appliquer des lois controversées, et prendre des décisions dans la précipitation. Nous finissons souvent nos journées de travail par des réunions d’Assemblée Générale, tard le soir et des mois durant. Le tout parfois dans des conditions de travail instables à cause de restructurations incessantes et de changements de process permanents. Beaucoup de Gestionnaires abandonnent.

On parle souvent des syndics dirigeants et des copropriétaires, déjà bien représentés, mais jamais des Gestionnaires de Copropriété. Nous sommes pourtant au coeur de cette vie sociale qui concerne plus d’un quart du parc de logements français. Nous voyons tout sur le terrain, nous ressentons tout. Et nous voulons maintenant exprimer ce savoir et faire remonter nos expériences. Pour cela, nous nous sommes organisés en Association.

 

II) Quelles sont les objectifs de l’ANGC ?

 

L’ANGC, association régie par la loi 1901, est créée en 2017 et devient selon son Président, la première organisation professionnelle regroupant les Gestionnaires de Copropriété. Le mot « Gestionnaire » étant  entendu, est il précisé, au sens générique du terme.

Lors d’une récente intervention pendant le cours de droit de la copropriété de Me Patrice Lebatteux, à l’Univeristé de Paris II Panthéon Assas, le Président de l’ANGC, Gilles Frémont, a pu présenter et définir le métier de Gestionnaire de Copropriété aux étudiants du Master 2 droit immobilier et de la construction.

Ce dernier a  en effet exposé les multiples aspects du métier de gestionnaire qui en font toute sa richesse: droit – travaux – management.

Le Président Frémont a donc rappelé que le  gestionnaire est un juriste. Il est directement responsable de l’application de lois relevant de plusieurs matières juridiques : copropriété bien sûr, mais aussi construction, assurance, contrats, social, urbanisme.

il a par ailleurs indiqué que l’attrait du métier est aussi la présence sur le terrain : visite d’immeuble, suivi de travaux, participation aux expertises judiciaires. Le Gestionnaire est un technicien. Il acquiert tout au long de sa vie professionnelle des connaissances solides en bâtiment. Il les utilise pour optimiser l’entretien de ses immeubles et piloter des programmes de travaux importants.

Enfin, ajoutera t’il,  le Gestionnaire est un manager.

En interne, il anime un groupe de gestion avec un Assistant-binôme et un Comptable. Il peut aussi faire équipe avec des collaborateurs agissant sur son portefeuille au sein de pôles spécialisés (travaux, sinistres, contentieux).

En externe, avec les copropriétaires, son savoir-faire lui permet d’être disponible, réactif, inventif et diplomate.

Le Gestionnaire a des facilités d’écoute. Il est moteur dans toutes ses relations.

Fort à ce jour de 700 membres, l’ANGC  à terme, vise l’adhésion de plusieurs milliers de membres.

L’ANGC a pour mission de promouvoir et représenter les intérêts des métiers de Gestionnaires, Comptables et Assistant(e)s de Copropriété.

Promouvoir signifie selon l’ANGC: “Valoriser notre image et notre statut, auprès des dirigeants et des copropriétaires”.

L’ANGC a pour mission également de devenir une source d’information influente auprès des instances pour contribuer aux réflexions menant aux futures réformes.

Pour atteindre ses objectifs, l’ANGC projette :

  • d’organiser diverses animations et évènements (colloque, soirée de rencontres professionnelles, participation à des événements sportifs, etc).
  • de proposer des formations et de la documentation à ses membres sur des sujets très pratiques.
  • d’établir des relations de confiance avec tous les acteurs agissant sur l’environnement juridique, technique et économique des immeubles en copropriété : CNTGI, Syndicats d’Administrateurs de biens, Associations de copropriétaires, pouvoirs publics, médias, ainsi que les Universités et les Écoles formant les futurs professionnels de la Copropriété.

 

Et vous que pensez vous de cette initiative de l’ANCG consistant à mieux faire connaitre le métier de gestionnaire de copropriété tant en interne qu’en externe?

Votre avis nous intéresse, faites le nous savoir en laissant votre commentaire sur le blog au bas de l’article.

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10 Comments on “A la découverte de l’ANGC (Association Nationale des gestionnaires de copropriété)”

  1. Bravo pour cette naissance attendue depuis des lustres. La présentation aux jeunes par Patrice Lebatteux et au peuple par syndic.pro sont de bonne augure. Juriste, technicien et manager c’est un bon portrait du gestionnaire, qui peut aussi bien accéder à la fonction de syndic au sens plein du terme que demeurer un collaborateur prépondérant. La mission de l’association sera de l’imposer comme tel aux copropriétaires.

    Longue vie à l’ANCG.

  2. « La mission de l’association sera de l’imposer comme tel aux copropriétaires. »

    IMPOSER QUOI ? des oukases, dictats ?

    Je n’aime pas ce terme « d’imposer »

    Et la FNAIM elle fait quoi ? Elle devient quoi ? N’était-elle pas suffisantes pour le Syndics ?

    J’ai peut être pas bien compris le pourquoi d’une énième association ……

    Espérons qu’elle saura ramener le monde de l’immobilier à plus de probité .

  3. «  » »Une Association de gestionnaires de copropriété » » ». Effectivement il existe déjà la FNAIM, ne ferait-elle pas son job correctement ? Ce qui pourrait inciter des gestionnaires à créer une autre Association concurrente pour mieux faire ? Je relève que cette association est présentée «  »AUX JEUNES » ».

    Voilà comment je conçois en tant que copropriétaire, le métier de Syndic :
    – Si un directeur de syndic se doit financièrement une gestion sans faille, en plus d’une formation manager, juridique . comptable, il y a aussi me semble-t-il obligation d’avoir une solide formation d’animateur » (pédagogique, psy,) et pour l’équipe au sein du Syndic mais aussi savoir faire face à tous les problèmes existants dans une copropriété, techniques et humains. Ce qui exige sur le plan personnel des qualités exceptionnelles humainement parlant, et obligée conscience professionnelle exceptionnelle afin que les rapports avec les copropriétaires soient de qualité exceptionnelle.
    Comme dans tous les groupes il y a les incivilités . il s’agit de celles ayant un impact direct avec les lieux communs, bâtiments, parties communes.
    A partir d’un certain nombre de copropriétaires la copropriété devient une mini-société avec tout ce que cela comporte. Le directeur du Syndic ou délégué (e) se doit d’intervenir lorsqu’un manquement lui est signalé par le CS ou un copropriétaire, ou faire l’objet d’une résolution en AG. Or les syndics n’aiment pas cela au risque de passer pour « des mal aimés » et se faire virer.

    – Ce directeur aura une équipe ; avocat, comptables (es), personnel secrétariat approprié. personnel technique capable de faire les premiers diagnostics afin de proposer aux copropriétaires les meilleurs prestataires (entreprises, maître d’oeuvre etc) pour tous travaux.

    Comme Jean, je n’aime pas du tout l’expression de « La mission de l’association sera de l’imposer comme tel aux copropriétaires ». Le Syndic est nommé en AG par un vote des copropriétaires, qui peuvent en changer par un autre vote en AG. Ce qui compte, sont les décisions en AG votées par les copropriétaires. Le Syndic gère des biens qui ne lui appartiennent pas. Seule la loi peut imposer aux copropriétaires comme aux syndics. Et ainsi les vaches sont bien gardées.

  4. J’aime bien le dernier commentaire
    Effectivement , le syndicat de copropriétaire est comme un mini société et dans le contexte actuel il faut beaucoup de psychologie, d’abnégation pour rester zen face à certains comportements.
    Cette mini société ne veut en général plus évoluer et tout est prétexte à pugilat et dans ce cas, il faut un responsable.
    Dans le société actuelle c’est le gouvernement, l’Etat (c’est qui ?), la police, la justice etc … Bref ce sont toujours les autres.
    Dans la mini société , c’est pareil: ce sont les autres

  5. Je pense qu’il y a une erreur d’interprétation. L’association veut s’imposer comme un acteur incontournable, et non imposer quoique ce soit aux copropriétaires. Tant qu’aux acteurs actuels, FNAIM ou autres, leurs but n’est pas de défendre les acteurs salariés de la copropriété et des métiers de l’immobilier, mais les professionnels propriétaires de cabinet? Dire que les organismes actuels défendent les gestionnaires et autres acteurs, c’est dire que le MEDEF défend les ouvriers.

  6. Je lis les commentaires ci-dessus et souhaite simplement vous rappeler deux points :

    1/ La FNAIM représente les dirigeants, qui ont rarement été au front.
    Dans ces conditions, ils ne peuvent en aucun cas aider directement les gestionnaires, assistantes et comptables devant les problèmes qu’ils rencontrent chaque jour.

    2/ Le but de l’ANGC est de « Promouvoir [ce qui] signifie selon l’ANGC :
    “Valoriser notre image et notre statut, auprès des dirigeants et des copropriétaires”.  »

    Par ailleurs, si un jour vous souhaitez entrer dans la peau d’un gestionnaire de copropriété (je vous le souhaite !), vous verrez que ce milieu recrute énormément !

    Et pour cause, le métier de gestionnaire est aussi passionnant que complexe et difficile au quotidien.

    Durant 6 mois de l’année, vous devrez oublier votre vie personnelle, au profit de vos quelques 1500 copropriétaires.

    Vous devrez avoir de multiples réunions le soir (entre Conseil Syndicaux, Assemblées Générales, Gestion des Travaux votés), vos clients étant des particuliers, ils ne sont pas disponibles en journée.

    Sans compter l’agressivité dont vous serez victime de la part de certains clients qui vous considéreront comme leur bon-à-tout-faire.

    Ce métier et son image ont absolument besoin d’être revalorisé !

    Cette association a donc complètement sa place, selon moi, dans le monde de la copropriété.

  7. Bravo à Aurélie pour avoir très intelligemment recadré le sujet.
    Certains gestionnaires ne sont pas toujours à l’aise avec leurs employeurs qui imposent la  » bible maison » et avec des solutions pratiques pas toujours en phase avec la législation.

    C’est pour cela qu’il faut souhaiter une indépendance aussi grande que possible des institutions de formation avec les employeurs. A cet égard l’ICH est un bon exemple. Me Brane m’a fait remarquer qu’il existe d’autres institutions. Je le sais bien. Il n’empêche que les jeunes désirant se tourner vers cette activité ont bien du mal à s’y retrouver dans la documentation fournie par le CIDJ .

    Je n’apprécie pas toujours le foisonnement des associations. L’ANGC était attendue. A ses animateurs de ne pas nous décevoir.

  8. @ Angel.

    Vous écrivez : – Ce directeur aura une équipe ; avocat, comptables (es), personnel secrétariat approprié. personnel technique capable de faire les premiers diagnostics afin de proposer aux copropriétaires les meilleurs prestataires.

    Ont peut l’entendre…Mais vous avez une évaluation de la démultiplication induite des honoraires ?

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