Honoraires des syndics, le filon inépuisable des médias.

Honoraires syndics, le filon inépuisable des médiasLe dossier relatif aux honoraires des syndics de copropriétés constitue tant pour les médias que pour certaines associations un filon inépuisable, qui n’est pas prêt de se tarir tant que les syndics ne se donneront pas les moyens de valoriser leur profession, par la mise en place d’un Conseil de l’Ordre des syndics professionnels allant plus loin que les solutions excessivement tempérées proposées par les organisations professionnelles FNAIM et l’UNIS. consistant d’une part à créer un Conseil supérieur de la profession aux côtés de l’Etat et d’autre part, créer un comité stratégique de discipline, présidé par un magistrat et ouvert aux associations des consommateurs.

Les associations UFC Que Choisir et l’ARC  relayées massivement par les médias, ont  établi une analyse comparative de huit contrats proposés par les 5 plus gros syndics qui représentent presque 2/3 du marché (Foncia, Nexity, Citya, Urbania et Immo de France) qui semblent démontrer que les abus persistent voire s’amplifient dans ces contrats de syndics.

Les associations précitées tiennent par ailleurs à préciser que seuls 64% des clients de ces cinq grands réseaux en sont satisfaits, contre 89% pour les clients de syndics bénévoles.

Aussi la solution prônée par les dites associations pour faire face à ce fléau que constitue “l’avidité” des syndics professionnels qui ne cherchent qu’à facturer de plus en plus de prestations est de former des syndics bénévoles notamment par des formations prodiguées par ….. l’ARC.

Par ailleurs voila que le député socialiste Christophe BORGEL y va également de ses propositions pour encadrer les pratiques tarifaires opaques des syndics.

Ce dernier interviewé sur RTL,  radio reprenant  largement l’enquête de satisfaction publiée ce mardi 28 mai, par les associations, “UFC Que choisir” et “l’Arc”, indiquait qu’il préconisait que pour un certain nombre de prestations, comme la lettre recommandée, qu’ on ait un tarif qui soit le même pour l’ensemble des syndics.

Ces mêmes associations pour plus de clarté et pour mieux comparer les tarifs, demandent la mise en place  de contrats standard « tout compris », avec des intitulés identiques.
De même elles réclament un plafonnement de certains frais, à l’instar des lettres de relance car selon elles, si certains syndics facturent 15 euros l’envoi d’une simple lettre recommandée pour solliciter un copropriétaire qui a un retard de paiement, d’autres réclament jusqu’à 120 euros.

Il va sans dire que la publicité faite par ces associations sur “l’opacité” des honoraires des syndics relayée en grande pompe par les médias aura probablement un effet sur la prochaine loi Duflot , qui selon les rumeurs devrait imposer aux syndics, une grille tarifaire identique pour certaines prestations afin d’éviter ce genre d’abus.

Pensez vous comme les associations précitées que le seul moyen pour éviter les abus dénoncés et permettre une meilleure gestion des copropriétés soit l’augmentation du nombre des syndics bénévoles voire la disparition des syndics professionnels.?

Votre avis nous intéresse, merci de laisser votre commentaire au bas du présent article.

5 Comments on “Honoraires des syndics, le filon inépuisable des médias.”

  1. Bravo Jean Pierre pour votre article. Tous considèrent que nos tarifs sont trop chers mais personne ne veux faire notre travail…et tout le monde reconnait sa complexité.
    Laissons les légiférer sur des détails, rien ne changera car la valeur de notre travail sera reconnue même si nos clients le trouvent trop cher.

  2. En réaction à la question posée, la réponse est un Non catégorique ! En effet, je pense que chacun son métier… Un boulanger ou comptable… Ne peut pas s’improviser syndic de copropriété et vis vers ça… Les associations type l’ARC… Oublient de préciser une chose importante, à savoir, le temps passé par le gestionnaire, assistante et comptable pour permettre une bonne gestion d’un immeuble. D’autant plus que les copropriétaires et occupants des logements font de plus en plus preuve d’incivisme! Ainsi, je pense que le syndic dans la gestion quotidienne de l’immeuble, fait office d’arbitre et fait preuve d’impartialité… Ce qui n’est pas garantie par le syndic bénévole, qui rappelons le, est à la fois juge et partie… De plus, les différentes tarifications en matière de relance, recommande… Des prestations du syndic en générales sont stipulées dans les contrats, qui sont eux même, proposés au vote des copropriétaires et leurs sont fournis dans un délai minimum de 21 jours…( avec la possibilité de demander des éclaircissements au syndic.. Accessoirement) Ce qui permet une information plus que raisonnable… ainsi l’ensemble des coproprietaires adherent en connaissance de causes à un contrat… Comme pourrait le faire n’importe quel consommateur lors d’un achat… Donc les copropriétaires acceptent des règles des tarifications mais souhaitent les changer en cours de route… (En générale une fois que le syndic qui les gère a remis la copropriété sur pied après une mauvaise gestion par un syndic bénévole…) enfin je pense que les tarifs des relances… Devraient être libres dans la tarification afin que l’on puisse les adapter aux résidences… En effet un impayé sur une petite résidence n’aura pas le même impact que l’impaye d’un même montant sur une grosse résidence type 300 lots. Dans certains cas ce type de comportement de la part des copropriétaires indélicats peut conduire à une situation de blocage… Donc je pense qu’il serait bon de responsabiliser davantage les personnes concernées et cesser de tirer systématiquement à boulet rouge sur les syndics. Ou peut être devrions nous proposer aux associations et autres de venir passer une journée dans l’univers impitoyable des syndics professionnels..!

    1. Bonjour

      Mais c’est une bonne idée. Il faudrait effectivement que quelqu’un de ces associations fasse un  » stage  » non pas une journée mais un mois pour voir toutes sortes de situations. Et pourquoi pas le laisser gérer toutes les situations lui même ce mois là – et surtout aps un mois du type mois d’aout – ( avec le gestionnaire du portefeuille à ses côtés : ce serait plus prudent ) !
      J’aimerai bien connaît son état de nerfs à la fin de chaque journée.

      Cordialement

  3. bjr
    il serait aussi nécessaire que soit pris en compte le fait que nos copropriétaires peuvent nous téléphoner quand bon leur semble nous adresser des courriels électroniques quand bon leur semble et cela dans le cadre de nos honoraires
    quel autre métier que le notre a déjà cette contrainte ?

    Je propose a Mme Duflot de venir vivre MA VIE durant une semaine ……Je suis a même de penser que cela pourrait la faire réfléchir

    quand a l’ARC si leur propos ne sont pas toujours dénudés de vérité ils ont la manie de faire des géneralités a partir d exception et cela est inacceptable

  4. Bon il faut déjà qu’on soit clair sur le fait que les bénévoles ne pourront remplacer les professionnels ni ici ni ailleurs.
    Maintenant la question qui se pose est de savoir spécialement comment essayer de trouver une certaine entente pour pouvoir continuer dans de bons termes.
    Le fait n’est pas que personne ne veuille faire ce travail « complexe » je ne sait pas si c’est un terme approprié… mais seulement que chacun a sa vocation et ce n’est nullement par ce que je ne suis pas président de la république que je ne vais pas lui demander par la « voix » qu’il faut « de diminuer telle charge, de répondre à tel besoin… » c’est tout à fait légitime!

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